LE COUP DE BLUFF DES AUTORITÉS HAÏTIENNES DANS L'AFFAIRE DES HAÏTIENS MIGRANT VERS LE CANADA.
LE COUP DE
BLUFF DES AUTORITÉS HAÏTIENNES DANS L'AFFAIRE DES HAÏTIENS MIGRANT VERS LE
CANADA.
Par
Marc Donald Jean Baptiste
Un fait
est certain, les haïtiens qui émigrent vers les autres pays sont les exclus
économiquement, politiquement et socialement du système mis en place depuis
1804 dans le pays. Ils sont partis parce que le pays n'a pas besoin d'eux. Ce
pays ne leur donne même pas le droit de rêver.
En effet,
depuis 2010, l'on constate une diversification et une accélération de
l'émigration haïtienne vers les clients habituels (canada, France) et vers de
nouvelles destinations (Brésil, Chili). Nos compatriotes qui partent pour aller
chercher de mieux ailleurs, parce qu'ils n'ont aucun espoir de rêver une
mobilité sociale dans leur terre, n'ont pas toujours la vie facile ailleurs,
soit parce que le pays d'accueil n'est pas totalement prêt à les recevoir, soit
parce qu’eux même ils sont déçus ; donc ils veulent partir pour n'importe
quelle autre destination qui n'est pas Haïti. Et là commence un calvaire dans
cette traversée du désert migratoire.
En effet,
deux événements sont fondamentalement importants pour comprendre ce mouvement
migratoire des haïtiens vivant dans les pays étrangers : la crise économique
que traverse le Brésil actuellement, et l'élection de Donald Trump aux
États-Unis. Ces deux éléments influencent à leur manière cette mobilité
constatée. Et depuis on constate à une péripétie de nos compatriotes traqués de
leur propre pays et aussi traqués dans les pays d'accueil, une persécution qui
en grande partie menace leur équilibre émotionnel. Donc le meilleur est de
partir, puisque cette vie ne vaut pas la peine d'être vécue ici-bas !
En effet,
si l'on va à l'origine du phénomène, on peut rappeler que depuis les années
2013- date marquant le début de la crise au Brésil-, milliers d'haïtiens
laissent particulièrement le Brésil à destination des USA. Ces haïtiens
traversent presque tous les pays de l'Amérique Latine, où ils sont pour la
majorité des fois humiliés, maltraités, emprisonnés, morts et enterrés dans de
mauvaises conditions, sans aucune dignité humaine. Comme toujours, ces
nouvelles passent pour les autorités politiques haïtiennes comme une lettre à
la poste. Aucune visite et réponse diplomatique, aucune déclaration officielle.
Aucune prise en charge. Nada !
Aujourd'hui,
on est en droit de questionner la Mobilisation de ces autorités haïtiennes sur
le dossier des haïtiens qui traversent la frontière américaine pour aller
retrouver une vie meilleure au Canada, en demandant l'asile en terre
canadienne. Pour nous, comme l'a
souligné le journal le Devoir, la visite de ces deux petits
"bambocheurs-voyageurs" dérangent encore plus la vie de ces
compatriotes, ils sont allés pour continuer à les traquer jusque-là, c'est
comme si ceux qu'ils ont leur fait dans le passé avec les décisions politiques,
économiques n'ont pas été suffisantes. Je
vais vous traquer jusqu'à vos dernières demeures, et je continue à vous traquer
jusqu'à ce que vous disparaissiez l'un après l'autre, je veux vous rendre la
vie difficile, répètent probablement ces représentants de l'État grand-mangeur haïtien
!
C'est du
"Bluff " pur et simple pour plusieurs raisons. Premièrement le
problème devrait être résolu à la source, parallèlement, il y a des milliers de
potentiels candidats à cette situation de réfugiés demandant d'asile qui
partent chaque jour pour le Chili. Qu'est qu'ils ont fait pour les retenir ?
Quelles sont les conditions sociales économiques politiques adéquates mise en
place pour les retenir ? Aucune, au contraire !
L'autre raison, existe le cas
des haïtiens qui sont dans des situations de transit en Équateur, au Mexique qui
sont plus urgents, rien n'est fait pour les aider, alors qu'ils en ont besoin,
et ils sont maltraités là. Donc mobiliser pour ces derniers, qui sont au Canada
dans une situation relativement stable, dans ce lieu que représente la
destination finale de leur traversée migratoire, c'est le parfait exercice de
ce qu'on peut appeler en 5 lettres majuscules BLUFF. Pour répéter ce vieux
proverbe haïtien, arrêtez mes chefs con-patriotes, la fièvre n'est pas dans le
drap mais dans le corps.
Marc Donald Jean Baptiste,
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