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Affichage des articles du août, 2017

Comprendre le patriotisme des haïtiens vivant à l’étranger !

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Comprendre le patriotisme des haïtiens vivant à l’étranger ! par Marc Donald Jean Baptiste Parce que je me suis trouvé actuellement en dehors du pays ; parce que je me suis dans une situation d’affirmation de mon patriotisme presque tous les jours, ce qui n’était pas forcément le cas en Haïti ; parce que je vois certains collègues traversent la même situation que moi à l’extérieur; parce que je vois généralement ceux qui vivent en Haïti ne comprennent ce sentiment qui traverse leur compatriotes de l’extérieur ; parce que je peux jouir d’un double chapeau de sujet/chercheur pour essayer de comprendre ce sentiment controversé qui traverse la majorité des haïtiens qui pour une raison certaine se trouve à l’étranger et qui dérange d’une autre manière,  celui qui ne l’a pas encore vécu et qui se trouve en Haïti. Je me suis bien parti pour tenter de répondre à cette question : qu’est ce qui explique généralement cette augmentation de la dose du patriotisme des haïtiens qui résident

La fuite de la jeunesse mal-aisée et mal-aimée d’Haïti

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La fuite de la jeunesse mal-aisée et mal-aimée d’Haïti par  Joseph Charles Voyager dans un autre pays ; pratiquer l’internationalisme ; vivre au cœur du multiculturalisme ; se réaliser dans la dynamique de l’inter-culturalité, c’est une très bonne chose.  Par contre, fuir son pays, parce que la faim fait violence et menace l’avenir…qu’est-ce à dire ? J’étais à l'aéroport international Toussaint Louverture. C’était le 17 août dernier.  J'ai vu de grandes foules de jeunes,  par-ci par-là, se retrancher dans les recoins de l’aéroport.  Soudain, il m’est venu à l’idée qu’un très grand nombre de jeunes sont en train de fuir le pays ! Ils étaient, pour la plupart, gênés et empêtrés ; on dirait qu’ils avaient honte de se trouver dans ces situations. J'ai causé avec certains d'entre' eux. Ils n’ont pas caché leurs frustrations et leurs désillusions. Certains m’ont carrément confié que Haïti n’est pas un pays et que nos dirigeants politiques sont des rapaces san

NON, L'ÉMIGRATION HAÏTIENNE D'AUJOURD’HUI N’EST PAS UNE FATALITÉ

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Non, l’émigration haïtienne d’aujourd’hui n’est pas une fatalité  Par Richemond Dacilien et Marc Donald Jean Baptiste Depuis la proclamation de l’indépendance d'Haïti en 1804, la vie dans la première république noire indépendante du monde est ponctuée par la violence politique, les crises économiques et les catastrophes naturelles. Ce qui représente un des déterminants  alimentant une très forte émigration de la population haïtienne vers des pays étrangers.  Comme résultat de cette émigration, selon Cruce (2012), actuellement la diaspora haïtienne s’estime « entre (2) deux à  (3) trois millions d’haïtiens vivant  à l’étranger,  sur une population estimée entre 8 et 10 millions ». Avant les années 1960, notamment pendant la période de l’occupation américaine entre 1915 à 1934, les paysans haïtiens, à la recherche du mieux-être, partaient en masse travailler comme coupeurs de canne à Cuba et en République Dominicaine. A partir des années 1960, 1970 et 1980 sous le règ

MONSIEUR LE PRÉSIDENT, CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT DAJABON?

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MONSIEUR LE PRÉSIDENT , CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT DAJABON? Pour avoir passé mon enfance à Ouanaminthe, j’ai été toujours choqué par les disparités énormes entre deux villes frontalières contiguës : Ouanaminthe et Dajabón. De la prison civile de Fortaleza où sont souvent entassés des sans-papiers en passe d’être refoulés sur le territoire haïtien en remontant dans un passé un peu récent aux vêpres dominicaines,  des anecdotes amères nourrissent encore ma pensée fébrile et mon imaginaire d’homme. De cette jeunesse en agonie du Nord-Est, qui de tout salut désespère, Monsieur le Président, connaissez-vous vraiment Dajabón ? Considérée comme l’une des 32 provinces dominicaines et capitale de la province qui porte ce même nom, ville monumentalement symbolique et historique, principale scène de théâtre du Massacre de 1937 ordonné  par le feu généralissime dictateur Rafael Leonidas Trujilo y Molina,  Dajabón présente aujourd’hui toutes les caractéristiques d’une ville moderne avec un

14/15 août : Ouanaminthe au ton de la musique d’une croissance démographique et d’une accélération urbaine.

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  14/15 août : Ouanaminthe au ton de la musique d’une croissance démographique et d’une accélération urbaine.            Par Petit Frant IBREUS Zone frontalière et commune du département du Nord-Est, selon l’IHSI, Ouanaminthe est divisée en cinq (5) sections communales : Savane-longue, Acul-des-Pins, Haut-Maribahoux, Savanes-au-Lait et Gens-de-Nantes. Elle a une superficie de 222.90km2 qui est bornée au nord, par les communes de Ferrier et de Fort-Liberté, au sud, par la commune de Mont-Organisé ; à l’est, par la commune de Capotille et la République Dominicaine et à l’ouest par la commune de Fort-Liberté. Cette précision émane d’une grande institution : IHSI. Ville officiellement fondée en 1731, Ouanaminthe partage la frontière avec une partie de la république Dominicaine spécifiquement la ville de Dajabon. Ces deux villes frontalières sont séparées par une rivière : la rivière du massacre. Aujourd’hui, la ville de Ouanaminthe, ma ville est en fête. C’est une vérité.   Cep

QUAND LES AUTORITÉS DE L’ETAT HAÏTIEN FONT DE LA MIGRATION LEUR CONFORT.

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LE NOUVEAU PHENOMENE DES JEUNES DJ AMBULANTS

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LE NOUVEAU PHÉNOMÈNE DES JEUNES DJ AMBULANTS Par Peterson MONESTIME Je grandis dans une ville frontalière où autrefois, je voyais les diasporas qui vivaient en R. Dominicaine, en revenant voir leur famille en Haïti, ont l’habitude de marcher en pleine rue avec des radios en main à haut volume, écoutant de la musique  ‘batchata’ dominicaine ; aujourd’hui le même constat avec des acteurs différents, ce sont les jeunes qui, à toute heure, parcourent les rues avec des speakers   (radio jocker box) en main, écoutant tout type de musique, généralement du ‘ Raboday’. Les paroles véhiculant à travers ces musiques, généralement font l’objet de dénigrement sur les femmes portant atteintes à la dignité humaine et aux bonnes mœurs. Cette pratique des jeunes me laisse perplexe. En effet, je pars d’un premier présupposé que, tout le monde n’est pas appelé à être musicien, chanteur, ou danseur. C’est un fait ! Un deuxième est que les chanteurs ou danseurs ont des lieux spécifiques pou

LE COUP DE BLUFF DES AUTORITÉS HAÏTIENNES DANS L'AFFAIRE DES HAÏTIENS MIGRANT VERS LE CANADA.

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LE COUP DE BLUFF DES AUTORITÉS HAÏTIENNES DANS L'AFFAIRE DES HAÏTIENS MIGRANT VERS LE CANADA. Par Marc Donald Jean Baptiste Un fait est certain, les haïtiens qui émigrent vers les autres pays sont les exclus économiquement, politiquement et socialement du système mis en place depuis 1804 dans le pays. Ils sont partis parce que le pays n'a pas besoin d'eux. Ce pays ne leur donne même pas le droit de rêver.  En effet, depuis 2010, l'on constate une diversification et une accélération de l'émigration haïtienne vers les clients habituels (canada, France) et vers de nouvelles destinations (Brésil, Chili). Nos compatriotes qui partent pour aller chercher de mieux ailleurs, parce qu'ils n'ont aucun espoir de rêver une mobilité sociale dans leur terre, n'ont pas toujours la vie facile ailleurs, soit parce que le pays d'accueil n'est pas totalement prêt à les recevoir, soit parce qu’eux même ils sont déçus ; donc ils veulent partir pour n'imp